Histoire de la Bigrerie

Époque Gallo-Romaine
Les laitiers du pignon Est de la ferme sont les traces de l’exploitation antique du fer pendant l’époque Gallo-Romaine

Siège d’une intense activité sidérurgique Mézières fut à l’époque gallo-romaine le bourg originel de Tourouvre. Rasé par une invasion barbare, le village fut reconstruit au 3ème siècle sur le lieu actuel de la ville de Tourouvre.

Un nom venu du Moyen-âge
Gravure représentant des ruches en paille du 14eme siècle (Wikipedia)

Étant apiculteur depuis longtemps j’ai trouvé dans ce nom un moyen de faire transparaître ma passion de l’abeille. Le Bigre était celui qui pour le clergé, gardait les ruches, permettant entre autre la fabrication des cierges en cire.

Avons droit d’avoir et tenir en la dite forest ung bigre, lequel peut prendre mousches, miel et cire pour le luminaire de notre dite église, mercher, couper et abattre les arbres, où elles seront, sans aucun dangier ne reprinse. Ai droit de trois ans en trois ans, quand on met les mouches en ladite forest, d’envoyer mon bigre avec les bigres du roi, lequel doit estre juré devant le chastelain de Breteuil, de bien et fidelement querre les abeiles et le miel, pour en faire mon besoing. Et dudit fief d’Auvergny depend ung hostel appellé la Bigrerie, ou l’hostel aux mouches

Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE

Bigre est issu du latin « apiger », « api » pour abeille et « gererer » pour gouverner, littéralement celui qui gère les « bigreries » ou « hostels aux mouches », ruchers à l’orée ou au cœur des forêts.

Wikipedia
Émigration vers le Québec
Extrait du site des Muséales

La région du Perche fut à l’origine de bon nombre d’émigrations vers la Nouvelle France, aujourd’hui le Quebec.

[…]Hommes, femmes, seuls ou en famille, artisans, bûcherons, laboureurs, « filles du roi », religieux, soldats, marins, ils ont été les premiers, au XVIIe siècle, à peupler le Canada.
Ils sont partis de France, De Bretagne, de Poitou, d’Île-de-France, de Normandie (etc..) et du Perche, ont affronté l’océan, défié un hiver difficile, défriché, bâti les premières maisons sur les rives du Saint-Laurent. Avec courage, ils ont tenté et réussi l’aventure du Nouveau Monde. Leurs lieux d’implantation furent Québec, la Côte de Beaupré, l’île d’Orléans à partir de 1634, Montréal à partir de 1642.

Sous l’impulsion du médecin apothicaire Robert Giffard et des frères Juchereau, riches négociants de la Province du Perche, Tourouvre fut, avec Mortagne-au-Perche, Saint-Cosme-en-Vairais et une trentaine d’autres paroisses de la province, l’un des foyers d’émigration les plus actifs.[…]

Extrait du site des Muséales

De nos jours, s’est installée à Mézières, une micro-brasserie respectueuse de l’histoire du site, de ses consommateurs et de l’environnement.

De formation vétérinaire, nous souhaitons continuer de travailler avec le vivant mais cette fois pour le bon-vivant.

Nos objectifs sont résolument tournés vers le futur, employant des technologies appropriées tels le solaire thermique, le chauffage direct au bois, la phytoépuration, l’objectif est d’avoir un impact minimal si ce n’est positif sur l’environnement.

Les bières seront donc certifiées bio, et l’approvisionnement sera le plus local possible. Le brassage se fera avec des malts normands et des plantes aromatiques prélevées directement sur la ferme.